samedi 17 mars 2012

Héroïne mais...

Hier célébrée par tous dans le royaume, Beth Lopez, cette militante anti-violence qui a permis de résoudre le conflit latent entre Arcturia Wasteland et Blackacre a été placée en garde à vue ce matin, tandis que son domicile était perquisitionné.

En effet, le gouvernement a porté plainte et demandé à ce qu'une enquête soit ouverte afin de déterminer les conditions qui ont permis à la militante de s'introduire dans les locaux gouvernementaux.

« Même avec les meilleurs volontés du monde, il est des choses qui ne sont pas permises. S'introduire subrepticement ans le Palais Royal et forcer les portes du Conseil en font partie » a expliqué le porte-parole du gouvernement lors d'un conférence de presse en début d'après-midi.

Aucune information complémentaire n'a été fournie jusqu'à présent par les enquêteurs chargés de l'affaire.

mardi 22 novembre 2011

Diplomatie et fruits confits

Un ambassadeur est parti ce matin porter aux dirigeants de Blackacre une corbeille de fruits, symbole des volontés pacifiques de l'Arcturia Wasteland envers cette petite nation.

Cette main tendue à ce voisin avec lequel nous avons un lourd passé de conflits survient après la tentative d'attentat contre la vie de notre souverain bien aimé, en début de semaine. Les forces de sécurité du royaume avait alors procédé à de multiples arrestations, dont deux personnes qui se sont révélées être des agents des services secrets blackacriens.

Une décision qui ne fait pas l'unanimité

Si l'ensemble du gouvernement a salué la décision pacifiste qui avait finalement été trouvée, tous les responsables politiques arcturiens ne partage pas cet avis. Pas plus que d'autres personnalités non politisées, telles que le premier conseiller militaire de Sa Majesté, Warren McCue.

« C'est ridicule, tout bonnement ridicule ! » s'est-il exclamé face aux journalistes. « La seule réponse valable dans ce genre de cas est la loi du talion, pas ce genre de mesurette. Avec ce gouvernement de femmelettes, nous n'irons pas loin. »

La célèbre présentatrice de télévision Elizabeth de Groot va plus loin encore. Elle estime que le royaume ne peut se permettre de conserver un potentiel ennemi aussi dangereux à ses portes et devrait, à l'image de la république romaine lorsqu'elle fut menacée par Carthage, raser les citésde Blackacre et en saler la terre, afin que plus jamais quiconque ne puisse y faire pousser le plus petit soupçon de menace contre nos institutions.

La communauté internationale dans l'expectative

La décision du gouvernement a pris de court les institutions internationales, dont la plupart des pays membres annonçaient hier que le conflit armé étaient l'issue la plus prévisible à cette situation.

« Nous n'avions jamais envisagé un tel scénario. C'est la première fois que je vois une tentative comme celle-ci pour renouer le dialogue avec un état belliqueux » nous rapportait un diplomate.

Une source proche du gouvernement nous informait d'ailleurs au même instant que la solution adoptée n'était pas la première à avoir été envisagée — et qu'elle ne l'aurait même pas été du tout sans une intervention extérieure.
Cette intervention, c'est celle de Beth Lopez, militante anti-violence, qui s'était infiltrée au sein même du siège du pouvoir pour faire entendre sa voix et que les projets présentés au Conseil ont achevé de convaincre.

« Ils voulaient envoyer l'armée, mener nos deux nations à la guerre » nous a-t-elle confié. « Mais ce n'est pas aux peuples de payer le prix de la folie de leurs dirigeants ! Vous savez, je suis mère de famille, et je pense que deux pays qui font des bêtises doivent être traités comme des enfants dissipés. Alors j'ai dit d'envoyer cette corbeille de fruits. »

Espérons donc que cette initiative originale portera... ses fruits !

Bien dans ma peau !

Les sociétés de protection des animaux se sont réjouies d'avoir enfin été entendues lorsque le parlement a enfin adopté, la semaine dernière, une loi empêchant le commerce de la fourrure.

Il aura fallu plusieurs décennies et de nombreuses campagnes d'information aux amis des bêtes pour que leurs voix parviennent enfin aux oreilles des représentants. Certaines célébrités qui avaient fait leur ce combat — on pensera notamment à l'actrice Brigid Fardo — ne sont ainsi plus là pour le voir arrivé à son terme, mais beaucoup de politiques ont tenu à leur rendre hommage à la suite du vote.

« Il était temps ! » s'est exclamé Pete Jong-Il, président de l'association Soyons Gentils avec les Animaux, en apprenant la nouvelle. « La confection d'habits de fourrure est proprement inhumaine, cruelle et répugnante. Apparemment, les gens ont fini par comprendre que des millions de pauvres petites bêtes sans défenses — et je ne parle pas là de leur dentition — étaient mises à mort chaque année dans “fermes à fourrure”, entassées dans de toutes petites cages et supportant de terribles traitements, simplement pour que quelque part dans le pays, une gourgandine quelconque puisse se sentir élégante, attirante et riche. »

Ce n'est qu'un début

Bien sûr, les mêmes associations rappellent que cette loi n'est pas suffisante, puisqu'elle ne vise que le commerce de la fourrure à proprement parler, et pas des peaux animales en général. Le Comité de Retour à la Nature (CRN), association citoyenne, dénonce la volonté des élus de vouloir conforter leur train de vie.

Et de citer plusieurs exemples de députés aperçus qui portant chaussures et serviette en cuir véritable, qui un splendide collier en vraies perles, ou encore cette autre arborant régulièrement des sacs à main en peau de reptiles.

« Nous voulons que cessent enfin ces pratiques d'un âge. » explique Bob O. Asif, qui nous reçoit nu sur une plage du sud du pays. « Nous militons également pour que la viande n'apparaissent plus dans les menus quotidiens de nos concitoyens : les animaux ne méritent pas un tel sort, nous devons mettre fin à ce carnage ! »

Sans aller aussi loin dans ses revendications, Pete Jong-Il confirme la volonté de toutes les associations de poursuivre leurs mouvements, « non seulement dans le royaume, mais également à l'échelle internationale », précise-t-il.

Choc et colère chez les consommateurs

« Je suis scandalisé » grince Lars Khan, député conservateur, en ajustant son chapeau en peau de panthère. « Les gens ont le droit de porter ce qu'ils veulent. Je ne pense pas qu'il soit juste qu'une majorité de nos citoyens se voient privés du droit de porter de la fourrure par la faute d'une petite bande d'illuminés. »

Clara Rougy, blogueuse de mode bien connue, tient le même discours : « Comment va-t-on faire quand les stocks de vison seront écoulés ? On ne peut tout de même pas pousser le ridicule jusqu'à porter une simple veste en jean, surtout sans un manchon bien chaud ! »

Hélas pour vous, chère Clara, il semblerait qu'il faille vous y résoudre.

De l'art ou des cochons ?

Le Ministre de la Culture a été fermement critiqué par des membres de l'opposition au gouvernement après qu'un décret a été publié pour favoriser l'art du graff dans les rues du Royaume.

« C'est simplement irresponsable... » nous affirme Pieter Fold, porte-parole du Parti d'Avant. « Nos villes sont peu à peu défigurées et le gouvernement encourage ces pratiques. Nos concitoyens en ont assez de se prendre toute cette vulgarité dans les yeux dès qu'ils sortent de chez eux. »

Dans les délégations culturelles, on tente une médiation pour expliquer plus en détail la décision ministérielle. Le tout-nouveau Conservateur des Rues, Jean Vieder, explique ainsi que tout ne sera pas permis.
« Nos détracteurs refusent de voir plus loin que le bout de leur nez. Le décret est pourtant très clair sur le sujet : tous les bâtiments ne seront pas autorisés aux graffeurs, et les œuvres insultantes ou choquantes pourront être déplacées — voire interdites. »

 « Enfin quelque chose de nouveau ! »

Du côté des critiques d'art, on se réjouit de la décision gouvernementale. Plusieurs magazines spécialisés ont ainsi annoncé la publication prochaine de numéros consacrés à ces artistes décriés.

« Cet art urbain est une merveille. » déclare Efthamia Fellow, directrice d'une célèbre revue. « Regardez tout ce mouvement, toutes ces couleurs, et ces références culturelles ! »
Après n'avoir pas tari d'éloges sur un tag injurieux, elle ajoute : « C'est un devoir, pour notre société, d'encourager ces futurs Rembrandt, de ne pas les laisser tomber ! Souvenez-vous bien que tous les précurseurs ont un jour été persécutés parce que leur art se dégageait des canons de l'époque : pensez à Courbet, Monet, Picasso... »

L'information — et la formation — reste encore à mettre en place dans les centres culturels, pour faire accepter aux citoyens lambdas que ces “hideuses dégradations” seront peut-être demain des chefs-d’œuvre universellement admirés.

Abus de liberté dans la presse ?

Après que le Parlement a voté une nouvelle loi pour encourager la presse à mieux remplir ses obligations, de nombreuses associations de journalistes ont porté plainte pour atteinte aux droits fondamentaux de la presse. Elles citent en exemple plusieurs cas de reporters dûment renvoyés après que les informations émises dans leurs articles se furent révélées fausses.


« C'est absolument scandaleux ! » s'exclame un représentant du Syndicat Pressé. « Cette loi bride notre liberté d'expression et nous contraint à ne révéler que des informations vérifiables : c'est une ignoble tentative pour nous décrédibiliser auprès de l'opinion. »

Au Ministère de la Communication, on ne semble pas de cet avis. Un communiqué précise en effet que la loi votée le 17 novembre était inspirée d'une campagne citoyenne impulsée par des politiciens, des hommes d'affaire et de simples citoyens qui s'indignaient de la publication d'informations erronées dans les périodiques du pays.

Des extraterrestres dans la capitale ?

On se souvient en effet de l'affaire qui avait fait grand bruit, il y a quatre mois, où un scribouillard d'une gazette concurrente avait répandu la nouvelle de l'enlèvement de notre capitale par un OVNI. Malgré les démentis du gouvernement, il avait alors fallu deux semaines aux forces de l'ordre pour ramener le calme dans les quelques villes de provinces où s'étaient constitués des “gouvernements de transition”.

De manière plus terre-à-terre — si vous me passez l'expression — les employés de la Dreddmax Incorporated ne sont pas près d'oublier le cahier économique farfelu paru dans une feuille de chou locale, à la suite duquel les actions du groupe chutèrent de façon dramatique, provoquant un plan de licenciement sans précédent.
 « Plus de 1.000 emplois supprimés ! » s'exclame Naki Sparkle, un ex-employé de l'entreprise et véhément adhérent de la campagne. « Et pourquoi ? Parce que la presse ne se sent plus du tout concernée par la vérité ; tout ce qu'ils veulent, c'est doper les ventes ! »

Indignation des grands groupes de presse

« C'est de la censure ! » proteste Fleur Smith, rédactrice-en-chef de Gabfest Hebdo. « Nous informons les gens comme il se doit. Certes, il existe quelques journaux qui ne vérifient pas tous les faits avant de les publier, mais cela ne mérite pas des mesures aussi draconienne ! À présent que nous ne sommes plus autorisés à publier que l'absolue vérité, nous allons passer tout notre temps devant les tribunaux, avec tous ces politiciens qui crient constamment à la diffamation. Et que vont devenir nos colonnes “rumeurs” ? »

Le Porte-Parole du gouvernement, Bill de Jong, a vertement répliqué à ces critiques en signifiant aux protestataires qu'ils avaient de la chance qu'il n'ait pas été chargé de rédiger le texte, auquel cas ils auraient directement pu mettre la clef sous la porte.
« J'avais pour ma part suggérer à Sa Majesté de nationaliser la presse, comme il en a été fait pour nombre d'entreprises » nous glisse-t-il à la fin de la conférence de presse. « Il est dommage que ni le gouvernement ni le Parlement n'ait été assez courageux pour aller jusqu'au bout de leur action. Mais voilà les chiens déjà bien muselés. »


On se souviendra que le Ministre avait dû justifier de ses revenus lorsqu'il était à la tête de la télévision d'état, l'été dernier, après que des accusations de détournements avaient été rapportés dans le journal satyrique Le Pigeon Englué.

lundi 21 novembre 2011

Le Royaume d'Arcturia Wasteland, une nation à découvrir...

Le Royaume d'Arturia Wasteland est un état qui appartient à la région de Grim Old Place.
Population
Le pays abrite à ce jour 196 millions d'habitants, qui sont réputés pour être extrêmement patriotes et anti-libéraux. De ce fait, ils ont tendance à considérer les autres peuples comme appartenant à des sociétés immorales et corrompues.

Une très grande égalité sociale est de mise dans le pays, grâce à la redistribution des richesses et aux politiques sociales du gouvernement.

Religion
La législation en vigueur fait de l'Arcturia Wasteland un état laïc, dans lequel aucune religion n'est financée par des fonds publics, ni reconnue comme prédominante. Par ailleurs, les différentes églises sont tenues de payer des taxes, au même titre que tous les particuliers et les entreprises résidant sur le territoire national.

Système politique
La constitution de l'Arcturia Wasteland en fait une monarchie. Le souverain héréditaire nomme et dirige le gouvernement, en accord avec le Parlement.

Le Royaume est souvent taxé d’anticapitalisme, ce qui est dû au zèle parfois un peu trop prononcé du Parlement quant aux demandes formulées par le gouvernement. C'est ainsi que l'intégralité des sociétés du pays ont été nationalisées durant l'automne de cette année.

Le gouvernement arcturien est particulièrement attentif aux questions afférentes à l'Education, à l'Environnement et aux Affaires Sociales.


Les citoyens du royaume joue un rôle important dans la politique de leur pays. Outre les élections - toutes au suffrage universelle -, ils ont en effet un droit d'expression sur toutes les questions débattues par le gouvernement et le Parlement.

Économie
Depuis l'automne 2011, l'économie du Royaume est considérée par l'organisme international NationStates comme définitivement morte. En effet, la création d'une entreprise privée est devenue extrêmement difficile, et très mal vu de la population.
Ainsi, la quasi-totalité de ce secteur est composé de micro-entreprises familiales tenues par des adolescents vendant des sodas sur les trottoirs (bien que des bruits de couloir laissent entendre que gouvernement et parlementaires souhaiteraient mettre un terme à ces pratiques).
  • Tourisme
 Le tourisme est florissant en Arcturia Wasteland, grâce à une situation géographique exceptionnelle, un climat accueillant et une population chaleureuse.

Les fameuses forêts tropicales du pays font la joie des touristes du monde entier, qui ont parfois l'occasion d'y admirer l'animal symbole du royaume : la panthère.

Les littoraux arcturiens sont mondialement réputés pour la qualité de leurs plages, régulièrement entretenues par les collectivités locales.
  • Imposition
Toutes les personnes physiques (majeures) et morales résidant sur le territoire national arcturien sont tenues de participer aux efforts financiers du pays.
Cette participation, fonction des revenus perçus, est de 75% en moyenne, soit bien davantage encore pour les plus fortunés.
  • Monnaie
La devise du royaume est le Shell.

Santé
L'espérance de vie du royaume est la plus élevée de la région, alors même que, comme l'indique le graphique ci-après, les résultats des études soient probablement sous-estimés du fait des nombreuses personnes disparues dans les jungles encore inexplorées du pays...


L'euthanasie a été récemment légalisée, dans un cadre strictement défini.

Sécurité
Le Royaume a réduit à la portion congrue le budget de la Défense, préférant tabler sur ses relations diplomatiques et des médiations pacifiques.

Le crime est totalement inconnu dans les villes du pays, grâce à une force de police bien financée et à des politiques sociales progressistes en faveur de l'éducation et de la protection sociale.